ÉPISODE 3 : LA TOURNÉE FANTASTIQUE

Automne 2020. Le monde semble entré et perdu dans un monde surréaliste, absurde, où la peur et la méfiance dominent, où la torture et la souffrance psychologique sont pain quotidien. Sous couvert de vouloir protéger la population, les mesures liberticides décidées par le gouvernement (qui règne alors en simple Conseil de Défense “légitimement” mis en place et justifié par le fait que nous soyons “en guerre”) vont bon train. Moi je ne croois pas en toute cette propagande. Trop de communication, de publicité et de marketing, trop de prises de paroles contradictoires, de conflits d’intérêts évidents, trop de recours à la caution scientifique, trop de “vérités officielles” rabachées quant à ce qu’il faut penser (ce qui ressemble beaucoup trop à de la propagande à mon goût) et trop de soient disantes “fausses vérités” qu’il faut officiellement lapider, trop de censure et de décrets incohérents imposés chaque semaine à la va-vite soit disant pour nous “protéger”. Tout cela sonne faux, même si il y a peut-être un peu de vrai, ce qu’aucun de nous ne peut vraiment savoir.

Ce que je sais en revanche, c’est que la population souffre. Et je sais qu’avec des chansons et de la musique, je peux apaiser la souffrance, momentanément. Je sais aussi que, si tous les bars, théâtres, lieux de concerts et spectacles, Festivals, restaurants sont fermés, si les organisations de rassemblements publics (hors politiques, ce qui est aussi un indicateur de quelque chose qui ne tourne pas rond) sont interdites, il y a une chose qui reste tolérée : les spectacles de rue. Alors j’ai pris ma guitare, mon ampli Cube Street, un pied de micro et un tapis et avec mon ami Maximilien et son épouse Marie, avec l’aide du Collectif RéinfoCovid, j’ai monté une “tournée sans frontières” en France que j’ai appelée “La Tournée Fantastique”. Parce que ça relevait d’une dimension fantastique à cette époque d’imaginer et produire une tournée.

Premiers concerts à Montpellier avec l’aide précieuse de Marion et Jérémy, Véronique François et tous les mobilisés du collectif Réinfo 34. Puis première vague de tournée à Perpignan, Formiguères, Prades, Anglet, Bayonne, Tarnos, Espelette, Toulouse, Limoges, Angers avant de rentrer à Paris, où j’ai joué un samedi après-midi sur les quais, Je n’ai jamais été inquiété par la Police ou la Gendarmerie. Pas plus que d’habitude en tout cas. Je le sais, la loi interdit les spectacles de rue donnés sans autorisation municipale, mais le niveau de tolérance est au maximum si bien que les Gardiens de l’Ordre et Forces de la Paix interviennent rarement pour les stopper, sauf s’ils nuisent à la tranquilité des passants ou des habitants-commerçants et déclenchent des plaintes. Ce qui m’est arrivé trois fois en tout. Au contraire, à Paris par exemple, la dizaine de gendarmes qui était venue se poser autour de moi était là pour vérifier qu’il n’y aurait pas de débordement. Et lorsqu’à un moment une des mécaniques de ma guitare s’est cassée, l’un des gendarmes, le capitaine sans doute, s’est avancé vers moi avec une pince multifonction et m’ai aidé à réparer pour que je puisse reprendre le show. Tout en m’aidant à revisser la mécanique, il m’a dit : ” C’est bien ce que vous faites, les gens en ont besoin”.

La rencontre du Docteur Eric Loridan et du Docteur Louis Fouché

La rencontre de Benoît Flamec

La rencontre d’Ingrid Courrèges et Florian Martinez

Bloqué par la neige à Voiron, dans l’Isère, un incroyable coup du destin

Le Petit Zénith des Martres de Veyre, de Christophe Cathonet

La Marche Fantastique de Gergovie, juillet 2022