70’s

Double EP de 2 X 4 titres en digital ou album 8 titres en physique (CD ou vinyle).

“70’s” propose musicalement de faire un voyage de 100 ans dans le passé, le présent et le futur, avec une série de plongées dans les années 1970 et les rêves qui guidaient la jeunesse de l’époque, un point sur ce que ces rêves sont devenus, et une invitation à réimaginer les années 70 de l’an 2000.

Je suis né le 5 mai 1970, ma jeunesse est donc plutôt celle des années 80-90. Mais tout en étant fan de Mickaël Jackson à cette époque, mon attirance pour la guitare m’a porté vers toute la musique rock-folk-pop des 60’s et 70’s. J’ai écouté Jimmy Hendrix, The Rolling Stones, Led Zeppelin, Bob Dylan, Fleetwood Mac, Elvis Presley, The Who, Ten Years After, Deep Purple, Pink Floyd, Kate Bush, Patti Smith… J’ai travaillé ma guitare sur “Hotel California”, “Angie”, “San Francisco”… J’ai vu et revu le film “Woodstock”, discuté avec Jean-Louis Aubert de son voyage à Berkeley sur les traces de la Beat Generation, j’ai passé des heures de ravissement avec des ami.e.s à jouer de la guitare et chanter autour du feu de camp, en bon baba cool. Et aujourd’hui je m’interroge. Il me semble que l’humanité n’a pas emprunté le bon chemin, qu’elle glorifie la technologie et se moque des magnificences du vivant, qu’elle est addicte à la consommation et aux satisfactions aussi superficielles qu’immédiates et éphémères. Je m’interroge, et j’aimerais qu’on soit nombreux à le faire, toutes générations confondues et surtout les jeunes générations qui vont hériter de nos meilleures et de nos pires réalisations, et qui aussi, et heureusement, manifeste clairement un rejet du modèle capitaliste et surtout néo-libéral qui aujourd’hui semble fou et hors de contrôle.

La musique est basée essentiellement sur la guitare électrique, ce qui est assez anachronique avec notre époque qui voit fleurir des artistes et beatmakers qui ne jouent aucun instrument et se contentent de mettre des samples dans un logiciel. Tout en respectant le travail de tous ces artistes du logiciel, tout en admirant parfois les idées et les résultats qu’ils obtiennent, j’ai voulu pour ma part rester le plus loin possible des PC et des écrans. je préfère de loin travailler avec des guitares, des amplis à lampes, des pédales analogiques, un bloc-note et une plumes à encre noire. Tous les instruments (ou presque) dans mon album sont réels. Les quelques sons apportant la touche moderne sont créés à partir de sons réels tirés de guitares, pianos ou synthétiseurs analogique, le tout bidouillés par des filtres informatiques.

Ma voix est naturelle, harmonisée un peu à l’ancienne par moi-même (oui, à l’exception de “My Yellow Renault 5” où Ingrid Courrèges me rejoint en double lead et dans les back vocals, et à l’exception également de “Comme si c’était comme ça” où Xavier Polycarpe, Neil Chablaoui et Hélène Pince m’accompagnent de tout leur chœur, j’ai enregistré toutes les voix), sans Vocoder ni Autotune.

L’enregistrement de l’album a commencé en plein air, le 28 octobre 2010, lors d’une performance d’improvisation sur l’île Seguin (Boulogne Billancourt) avec juste JimYu à la batterie et moi à la guitare électrique. Quentin Cherrier, photographe et vidéaste, était présent et a filmé la performance en se déplaçant entre JimYu et moi.
Les sources sonores de ces films ont été extraites et découpées pour ne conserver que les petits morceaux intéressants. Antoine Delecroix, ingénieux ingénieur du son, et moi-même avons ensuite travaillé pour assembler les parties retenues et créer des titres instrumentaux, low-fi, avec des structures les plus libres possibles. En cela, notre méthode était assez proche de celle des beatmakers actuels, à la différence quand même que nous avions créé les sons nous-mêmes avec des vrais instruments et non utilisé des sons trouvés sur la World Wide Web. Une seconde session d’improvisation avec Peter Micek et Jay Allaguillemette est à l’orine d’autres assemblages. Cette session a eu lieu au studio d’Antoine à Pantin au printemps 2013. Les sessions de découpage et d’assemblage des instrumentaux. Puis, tout est resté en stand by jusqu’au printemps 2023.

Après des années de galères et rebondissements, de destructurations et restructurations du groupe, d’enregistrements plus ou moins réussis à Paris, Dublin, Londres, Lille, et surtout après deux années de Tournée Fantastique seul avec mes guitares acoustiques, il est temps pour moi de sortir un album. J’ai suffisamment de chansons pour en réaliser deux, voire trois. En revanche, je suis auto-producteur et n’ai pas le budget pour enregistrer un album from scratch avec mes fidèles et talentueux Xavier et Vincent Polycarpe, Antoine Delecroix, Perceval Carré, ou autres. Et puis même si j’avais ce budget, je me disais que ce serait un peu idiot de mettre autant d’argent dans ce qui revenait à sortir mon “premier album”. Avec de surcroît un niveau de notoriété proche de zéro, l’investissement aurait été disproportionné. Et puis, j’avais ces instrumentaux inachevés, que j’adorais réécouter, frustré à chaque fois de ne pas avoir abouti le travail. Ma décision était prise, j’allais rappeler Antoine, m’accorder qvec lui sur un volume de temps et un tarif journalier, et finaliser une sélection de ces titres qui attendaient depuis dix ans.

J’ai écrit les chansons en mélangeant le français et l’anglais, en faisant en sorte de trouver des mélodies intéressantes répondant à la musicalité rythmique et harmonique des instrumentaux. J’ai choisi d’écrire des paroles déclinées du concept “70’s” : la liberté et le voyage, l’industrie (automobile), la politique et les médias, les crises économiques, les rêves de paix et d’amour du Flower Power, la foi en la jeunesse qui a le pouvoir d’influencer les décisions et actions de leurs vieux… J’ai repris des bouts de textes écrits dans le Chalet du Petit Maine à Saint-Félix de Reilhac (hiver 2022-2023), j’ai écrit la chanson “My Yellow Renault 5” à Voiron où j’avais rencontré Axel et Emma qui roulaient en Renault 5 jaune, et les autres chansons dans le “Bathyscaphe” d’Estelle avec qui je vis en coloc’ depuis avril 2023. Et nous avons enregistré les voix, ajouté des guitares électriques et acoustiques, refait toutes les basses, retravaillé les batteries, ajouté du piano, taillé tous les bouts de trucs inutiles. Ainsi est né “70’s”, après une longue gestation de plus de treize ans.

EP 1

My Yellow Renault 5
2070 (The Coming Seventies)
Vous l’vendez bien
Two Girls

EP 2

Crisis
À nos heureuses heures
Comme si c’était comme ça (radio edit)
Bathyscaphe

Music and lyrics : Erik Baroux / Cheyenne Baroux / Soraya Ann Baroux-Dargent.
Except “Bathyscaphe” :
Erik Baroux / Antoine Delecroix / Cheyenne Baroux / Soraya Ann Baroux-Dargent.

Erik Skar Baroux : lead vocal, electric guitar, acoustic guitar, back vocals, piano
Ingrid Courrèges : lead vocal, back vocals on “My Yellow Renault Five”
Antoine Delecroix : bass guitar, electric guitar, piano, keyboard
Peter Micek : drums
Marc Le Saux : drums
Xavier Polycarpe :
bass guitar, electric guitar, acoustic guitar, back vocals, piano, keyboards on “Comme si c’était comme ça”
Vincent Polycarpe : drums on “Comme si c’était comme ça”
Neil Chablaoui : back vocals on “Comme si c’était comme ça”
Hélène Pince : back vocals on “Comme si c’était comme ça”

Recorded by Quentin Cherrier + Antoine Delecroix + Perceval Carré in Paris + Pantin + Montreuil, France
Produced by Erik Baroux & Antoine Delecroix
Mix & Mastering : Antoine Delecroix at Beatman’s Studio (Saint Ouen)
Artwork :
Artificial Intelligence picture led by Human Intelligence of Nathalie Nobre
Traditional Human Intelligence picture drawn by Benoît Flamec
Photographs : Sylvain Bouthier / Giovanni Cittadini Cesi / Soraya Abbas / Quentin Cherrier / Selfie
Graphic design : John de Beaucelle